Il y a tout juste 20 ans aujourd'hui, le 9 septembre 1995, disparaissait Dick Rosmini. Excellent guitariste et bandjotiste, Dick Rosmini a grandi à Greenwich Village. Dick n'a sorti que deux albums en solo, mais ses talents de guitariste l'ont conduit à accompagner de nombreux artistes comme Bob Gibson, Eric Weissberg ou Dave Van Ronk.

Il y a 74 ans aujourd'hui, le 10 juillet 1941, disparaissait Jelly Roll Morton. Chanteur, pianiste, compositeur et chef d'orchestre de jazz, Jelly Roll Morton, est le pianiste qui, le premier, a su jeter un pont entre le ragtime et ce qu'on devait appeler le jazz. Même, s'il ne fut pas, comme il le prétendait lui-même, l'inventeur du jazz, Morton a, le premier, réfléchi sur le phénomène et démontré que la personnalité du musicien est plus importante en jazz que le matériau fourni par le compositeur.

Il y a 63 ans aujourd'hui, le 25 juin 1952, disparaissait Luke Jordan. Chanteur et guitariste, Luke Jordan avait un répertoire où le blues voisinait avec le ragtime et des chansons de minstrels. Artiste de rue, on ne sait pas comment Jordan a réussi à être le premier noir à enregistrer, en tant que professionnel, pour un label majeur comme Victor Records.

Il y a 97 ans, le 1er avril 1917, disparaissait Scott Joplin. Pianiste et compositeur, Scott Joplin est le plus connu et le plus grands des compositeurs qu'ait connu le Ragtime. Né dans une famille où la musique était à l'honneur (son père jouait du violon et sa mère du banjo), Joplin était fasciné par le piano, qu’il a probablement découvert dans une maison où sa mère faisait le ménage. Son père, ouvrier du rail (ancien exclave), comprenant les dons de son fils, lui offrit, dés qu'il le pût, un piano d'occasion. Un musicien local de formation classique enseigna à Scott les fondements du solfège, on pense qu'ensuite, pour gagner sa vie, il joua du piano dans les bars et les bordels...

Il y a 73 ans, le 13 février 1941 disparaissait Blind Boy Fuller. Chanteur et guitariste, Blind Boy Fuller fait partie malheureusement de la grande "lignée des blind boy" (surnom donné à de nombreux musiciens aveugles de blues). Blind Boy Fuller, a été un véritable catalyseur qui devait façonner le Piedmont Blues. Sa vie aura été aussi brève et son influence aussi grande que celles du grand Robert Johnson dont il est une sorte d’alter ego pour la côte Est.

Il y a 31 ans, le 12 février 1983 disparaissait Eubie Blake. Compositeur, pianiste et chef d'orchestre de ragtime, puis de jazz, Eubie Blake, nés de parents qui étaient d’anciens esclaves, a appris l'orgue et le piano vers l'âge de six ans et aurait écrit son premier rag à 12 ans. Eubie n'a jamais cessé de jouer du ragtime jusqu'à la veille de sa mort, comme on peut le constater sur cette vidéo de 1981 ou il était âgé alors de 94 ans (on sait à présent qu'il est né en 1887 et non 1883, comme il l'a souvent répété).

Il y a 12 ans, le 10 février 2002, disparaissait Dave Van Ronk. Guitariste, arrangeur et chanteur de blues et de folk, Dave Van Ronk n’a pas eu la reconnaissance qu’il aurait méritée. Le "chanteur blanc à la voix noire", a pourtant inspiré les plus grands, à commencer par Bob Dylan. Ce dernier a d'ailleurs habité chez lui lorsqu'il est arrivé à New-York, et le décrit dans son autobiographie "The Chronicles" comme étant une de ses plus grosses influences.

Il y a 79 ans aujourd'hui, le 1er décembre 1934, disparaissait Blind Blake. Blind est un surnom donné à de nombreux musiciens aveugles de blues (Blind Willie McTell, Blind Willie Johnson, Blind Lemon Jefferson). La vie de Blind Blake reste mal connue, il est pourtant un des précurseurs du Piedmont blues ou East Coast blues et maîtrisait à la perfection la guitare ragtime.

Il y a 41 ans, le 5 avril 1972 disparaissait le Reverend Gary Davis. Aveugle dès son très jeune âge, il commence à jouer de l'harmonica puis s'initie au banjo et à la guitare. Sa voix interpelle le public, portée par un jeu de guitare aussi délié qu’expressif, qui utilise seulement deux doigts pour entremêler les basses et les mélodies.

Il y a 55 ans, le 28 mars 1958, disparaissait William Christopher Handy. Quelque peu abusivement autoproclamé "père du blues", Handy a véritablement changé le cours de la musique populaire en intégrant, au tout début du xxe siècle, le langage du blues dans le ragtime.